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Les partenaires du Fonds mondial font front uni contre la COVID-19

GENÈVE – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a approuvé aujourd’hui à l’unanimité un nouveau dispositif de riposte destiné à aider les pays à lutter contre la COVID-19 et à atténuer son impact sur les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et sur les systèmes de santé, doublant ainsi les fonds disponibles, qui s’élèvent désormais à un maximum d’un milliard de dollars US.

Le dispositif de riposte à la COVID-19 autorise un financement à hauteur de 500 millions de dollars US, qui viennent s’ajouter aux fonds d’un maximum de 500 millions sous forme d’assouplissements des subventions annoncés par le Fonds mondial le 4 mars et déjà mis en œuvre par 54 pays.

Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a insisté sur l’urgence de la situation et appelé les partenaires à unir leurs forces pour faire face à cette situation d’urgence sanitaire sans précédent, qui menace de faire dérailler les progrès réalisés face aux trois maladies et de submerger les systèmes de santé et les systèmes communautaires, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques.

« Il est absolument crucial d’agir rapidement, à la fois pour protéger la population aujourd’hui et pour maintenir les programmes vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme », a déclaré M. Sands. « Nous sommes confrontés à un défi monumental, face auquel nous devons travailler ensemble comme jamais auparavant. C’est non seulement la stratégie la plus juste, mais également la plus judicieuse. Nous devons unir nos forces pour mener cette bataille. »

Le Fonds mondial réagit promptement à la pandémie de COVID-19, sous la direction de l’OMS et en étroite collaboration avec les autres partenaires. Le dispositif de riposte à la COVID-19 fournira un soutien supplémentaire à l’action des pays face à la pandémie et assurera la continuité de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme grâce au déploiement rapide de crédits. Il permet en outre au Fonds mondial de mobiliser des ressources supplémentaires auprès de donateurs privés et publics disposés à venir en aide aux pays les plus vulnérables dans leur lutte contre la COVID-19.

Le dispositif de riposte à la COVID-19, initialement doté de 500 millions de dollars US, épouse le principe d’appropriation par les pays, permettant à ceux-ci de solliciter des fonds à des fins de lutte et d’endiguement, d’atténuation de l’impact sur le VIH, la tuberculose et le paludisme et de soutien des systèmes de santé, notamment des services de laboratoire, des chaînes d’approvisionnement et des actions menées par les communautés.

Le Conseil d’administration a par ailleurs approuvé jeudi des assouplissements temporaires visant à faire face aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la mise en œuvre des programmes liées à la COVID-19.

Plusieurs membres du Conseil d’administration ont souligné l’importance de lever les obstacles liés aux droits humains et au genre en matière de soins de santé et du rôle des communautés, ces deux facteurs étant essentiels pour une riposte efficace. Tout comme le VIH, la tuberculose et le paludisme, la COVID-19 frappera de manière disproportionnée les plus démunis, les plus marginalisés et les plus vulnérables.

La promotion de la sécurité sanitaire mondiale et le renforcement des systèmes de santé locaux sont deux éléments indispensables pour mener à bien la mission du Fonds mondial d’en finir avec les trois épidémies les plus mortelles au monde – et également pour lutter contre les maladies émergentes comme la COVID-19.

Le Fonds mondial mobilise et investit plus de 4 milliards de dollars US par an à l’appui de programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans plus de 100 pays. Les infrastructures et les capacités nécessaires pour venir à bout de maladies comme le sida, la tuberculose et le paludisme – les chaînes d’approvisionnement du secteur médical, les laboratoires, les agents de santé communautaires, la surveillance des maladies – sont également indispensables pour lutter contre la COVID-19.

Le Fonds mondial réagit promptement, autorisant depuis le 4 mars les pays à réaffecter jusqu’à 5 pour cent des crédits approuvés au titre de leurs subventions. Soixante-dix millions de dollars US ont été approuvés pour 54 pays et deux subventions régionales, et d’autres demandes de financement sont actuellement étudiées.

Conformément aux orientations de l’OMS, le Fonds mondial encourage fermement les pays à prendre rapidement des mesures pour atténuer les éventuelles conséquences négatives de la COVID-19 sur les programmes que ses subventions soutiennent.

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